Les membres de la Mission communautaire Mile-End forment un groupe vraiment unique, intéressant, et merveilleux et ils apportent chacun leurs diverses expériences de vie. Comptant plus de 500 membres, la Mission dessert environ 300 personnes par semaine par l’entremise de ses divers programmes et services. Ce que la majorité de nos membres ont en commun c’est la lutte quotidienne avec la pauvreté chronique et l’exclusion sociale le plus souvent liées à d’autres conditions de vie et situations difficiles, notamment :
la dépression et d’autres problèmes de santé mentale / émotionnels
les problèmes de santé physique
les situations de violence et/ou d’abus
les défis liés à l’alphabétisation, à l’éducation et aux compétences nécessaires dans la vie courante
les conflits avec le système judiciaire
la dépendance aux drogues et à l’alcool
l’itinérance, ou une combinaison de tous ce qui précède
Au cours des six dernières années, notre population de sans-abri est passée de quelques personnes à plus de 25 personnes. Selon les statistiques de la Ville de Montréal, ces 25 membres de la Mission des sans-abri représentent la moitié de la population itinérante totale du Plateau-Mile-End.
Pour répondre à leurs besoins particuliers, la Mission offre un soutien intensif et un suivi particulier. Nous avons des trousses de soin personnel, des provisions nutritionnelles spécialisées ainsi qu’une douche récemment installé afin qu’ils puissent prendre soin d’eux-mêmes dans notre environnement amical et communautaire.
La Mission fait un suivi important avec ceux à grand risque de devenir sans-abri, comme pour exemple, les 8 membres de la Mission qui vivent dans une maison de chambres dans le quartier. À cause des problèmes liés à leurs maladies mentales, des problèmes constants avec des punaises ou autres insectes, des difficultés avec les autres membres de la maison, des problèmes nécessitant les services ambulancier suite à des tentatives d’automédication par l’alcool ou des médicaments prescrits, la Mission intervient pour éviter qu’ils se retrouvent dans la rue.
Bien que la majorité de nos membres vivent dans des maisons de chambres ou des logements inadéquats et insalubres, leur lutte pour survivre bien en dessous du seuil de pauvreté comporte de nombreux défis supplémentaires au-delà du manque de nourriture et de logement convenable. Leur incapacité à faire face aux diverses structures, systèmes et exigences du gouvernement en raison de la peur de l’autorité, de l’anxiété sociale, de l’analphabétisme, des problèmes de santé mentale, etc. les expose souvent à un grand risque de passer à travers les mailles du filet, de perdre leur bien-être, de ne pouvoir demander et recevoir leur pension ou d’obtenir les soins et services de santé dont ils ont besoin. Les nombreuses situations dans lesquelles nous aidons nos membres à cet égard consistent à les aider :
remplacer les cartes d’identité et les papiers perdus ou volés
traiter avec des propriétaires difficiles, des représentants de l’autorité du logement, des agents de l’aide sociale
reconstituer des années de déclarations de revenus non présentées
coordonner et surveiller les services de santé et les services sociaux, le suivi médical, en particulier pour le nombre croissant de personnes âgées que nous desservons.
Ces types de défis représentent des obstacles insurmontables, laissant de nombreuses personnes extrêmement vulnérables et terrifiées à l’idée de perdre le peu qu’elles ont, de devenir sans-abri pour la première fois ou, dans certains cas, de retourner dans la rue… un cycle perpétuel de » vie à la périphérie ».
La Mission permet à nos membres de se sentir soutenus, valorisés et intégrés dans une communauté qui leur comprend, qui leurs appuis et qui leur appartient. La Mission Mile-End à une mission véritablement populaire – c’est un lieu sûr et engagée où tout le monde s’entraide. Nous reconnaissons et soulignons pleinement le rôle préventif que la Mission, avec ces programmes et ces services, joue pour aider nos membres à améliorer leurs qualités de vie et ainsi prendre un pas plus loin du bord du précipice.
Lorsque des personnes viennent pour la première fois à la mission, elles se sentent souvent honteuses, exclues, marginalisées et ne faisant partie d’aucune communauté. Ils s’assoient habituellement seuls et ne parlent pas beaucoup aux autres. En partageant des circonstances, en partageant des repas ou en attendant à la banque alimentaire, les membres de la Mission commencent progressivement à sortir de l’ombre de leur silence et de leur solitude, à nouer des relations avec d’autres personnes, s’ouvrir lentement sur leur vie, leurs frustrations, leurs espoirs et parfois leurs rêves…
Comment les gens finissent-ils par vivre au bord du gouffre ?
La pauvreté n’est pas un choix
La violence n’est pas un choix
La maladie mentale n’est pas un choix
La dépendance est rarement un choix et est souvent liée à la maladie mentale.
L’itinérance n’est pas un choix
Vivre dans un logement insalubre n’est pas un choix…
A LA MISSION NOUS CHOISSISSONS :
*ne pas blâmer les gens qui vivent en marge de la société
*de célébrer, d’encourager, de soutenir, et de travailler avec ceux qui vivent dans la précarité